Ecriture d'une nouvelle page

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mardi 26 avril 2016

Dernière aventure agricole en Australie

Nous vous avions promis plus de détails sur la ferme où travaille Julien. Nous ne nous donnerons pas ce mal vu que Craig a préféré ne pas continuer l’aventure avec nous. En effet, le manque d’expérience de Julien dans la conduite d’engins articulés n’a pas facilité la mise en confiance nécessaire pour la suite des travaux. 

C’est donc de retour en road-trip que nous donnons des nouvelles. Mais avant, petite remise en contexte. 

Comme notre visa se termine à la mi-mai, nous avions envisagé de faire une demande de 2nd visa pour faire les semis de céréales et la moisson 6 mois plus tard. Cependant cet arrêt anticipé nous a fait complètement revoir la suite du voyage et avons décidé de ne pas rallonger notre séjour en Australie. Il ne nous reste désormais plus qu’un mois et tant de chose à faire…
C’est ainsi que nous rejoignons l’une des routes les plus populaires, la Pacific highway, afin de décoller de Brisbane dans quelques semaines. 

Première étape, compléter notre précédente visite de Canberra.
En effet lors du viaduc de Pâques (Vendredi Saint et Lundi de Pâques étant fériés) nous sommes allés nous promener du côté de Jervis Bay avec une halte à Canberra. Lors de ce petit séjour, nous avons pu admirer la Kangaroo Valley avec sa forêt humide et ses chutes d’eau… paysages assez similaires à la Tasmanie.
Même sous un ciel couvert, Jervis Bay présente des eaux claires

Rayon de soleil sur la Kangaroo Valley

Le week-end de Pâques est l’occasion pour de très nombreux australiens de faire du camping en famille. Si l’australien est le roi du barbecue, c’est aussi celui du camping ! On distingue deux types de campeurs. Celui qui ne campe que le weekend et les « grey nomads » (traduire nomades gris en référence à leur couleur de cheveux). Dans les deux cas, l’équipement abondant permet de ne jamais faire rimer camping avec inconfort. Caravane ou tente taille XXL, barbecue au gaz, frigo et congélateur branché sur générateur sont les éléments de base. Vous pouvez aussi rajouter moto, quad ou 4x4 pour explorer les alentours. Les « grey nomads » sont particuliers puisqu’ils sont à la retraite. Ils prennent ainsi la route en couple pour plusieurs mois et explorent leur immense pays tels des esprits libres qui ne doivent plus rien à la société.
Un peu comme nous mais certainement avec une définition différente du confort et la conscience de devoir bientôt se réinsérer dans une société.

En attendant, nous sommes allés visités le centre décisionnel qui régule la société australienne : Canberra. La capitale fédérale a été bâtie autour de deux épicentres : la mairie d’une part, et le parlement australien entouré des ambassades d’autre part. On peut donc y observer une séparation géographique nette entre la gestion de la ville et la gestion du pays. 

Vue de l'ancien parlement (en blanc) et du nouveau (sous la flèche)
depuis le mémorial de guerre
 
La visite du parlement nous a permis d’avoir une vue d’ensemble du fonctionnement de la démocratie australienne avec la chambre des représentants (=assemblée), le sénat et les traditions protocolaires issues de l’influence du royaume britannique. C'est donc dans cet immense bâtiment qu’est représenté toute l’Australie. Toute ? Non ! Une communauté résiste encore et toujours à l’envahisseur et essaie tant bien que mal à faire entendre sa voix. Ainsi en face de l’ancien parlement, on peut trouver une cahute représentant l’ambassade autoproclamée du peuple aborigène. Bien que quelques représentants d’origine aborigène siègent dans ces institutions, cela montre une fois encore le clivage qui existe entre certaines populations aborigènes et le reste de la société australienne. 
 
Ambassade aborigène

Un autre monument important à Canberra est le mémorial de guerre, signe du patriotisme australien. Ce bâtiment situé au bout de l’Anzac Parade est le témoin de l’ensemble des guerres auxquelles l’Australie a participé. Les murs sont ainsi couverts des noms des soldats morts au combat et un immense musée retrace l’histoire des implications militaires australiennes dans les guerres autour du monde. Une très large partie du musée est ainsi consacrée à la 1ère guerre mondiale avec notamment la bataille de la Somme mais également la bataille de Gallipoli qui a eu l’effet d’un électrochoc pour la société australienne. Bien que cette bataille représente la première campagne militaire de l’Australie en tant que nation, les troupes étaient encore sous commandement britannique. C’est ainsi qu’avec la nouvelle Zélande, destinée à cette époque à faire partie de l’Australie, les troupes de l’ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) débarquèrent le 25 Avril 1915 au niveau du détroit des Dardanelles. Or, dû à une sous-estimation de l’armée Ottomane de la part de l’armée Britannique, cette campagne fut une véritable hécatombe.  Cet événement à contribuer pour de nombreux australiens à se désolidariser des britanniques et ainsi serait né l’esprit national australien. Le 25 avril est devenu l’ANZAC day (également commémoré en Nouvelle Zélande) et permet de consacrer une journée à l’ensemble des soldats tombés durant toutes les guerres (jour du souvenir).

Après cette immersion au sein de la capitale fédérale, nous nous sommes dirigés vers la capitale économique et principale destination touristique : Sydney. Nous optons pour une nuit chez une sydnéenne (airbnb) afin de pouvoir profiter d’une journée entière dans cette ville. Construite autour du plus grand port naturel au monde (port Jackson), la ville de Sydney fut la première colonie britannique en Australie. On y trouve de nombreux bateau-taxis mais rien de similaire avec Venise ou Amsterdam. Entre deux averses, nous avons admiré l’opéra et Harbour Bridge depuis le parc botanique, 2 symboles de Sydney.
Vue du Harbour bridge d'une partie de la baie de Sydney

Porte d'entrée d'un voyage dans le temps


Pensant explorer un autre parc botanique, nous avons traversé le fameux pont pour finalement atterrir dans un parc d’attraction des années 30 : le Luna Park. Un endroit étonnant et hors du temps où les clowns et autres personnages apportent une atmosphère d’insouciance enfantine dans la ville la plus peuplée d’Océanie.

Le lendemain, après un petit tour à la plage et un rapide aperçu de la qualité de vie des sydnéens, nous reprenons la route vers le nord et son climat subtropical. 


La plage de Bondi, plage des sydneysiders, avec sa piscine olympique donnant sur l'océan.
Au fur et à mesure de notre remontée nous nous immergeons dans une végétation luxuriante avec la ville de Coff Harbour, capitale est-australienne de la banane. Arrive ensuite, les plantations de canne à sucre, les champs d’arbres à thé (différent du théier), de soja, de maïs, de sorgho et les pâturages verts aux noms inconnus. Le climat devient plus humide sans pour autant que le soleil perde en intensité, les jours raccourcissent à peine 12 heures d’ensoleillement.
Juste avant d’arriver dans notre nouvelle ferme, nous décidons de fêter notre 1er anniversaire de mariage sur une planche de surf. C’est ainsi, après 3 heures dans l’océan à lutter à la fois contre l’eau et la planche que nous reposons nos corps épuisés dans un hôtel.
Levé de soleil sur la côte pacifique

Surfeur en herbe s’apprêtant à caresser la wave !
 
Régime de banane en développement
C’est donc reposés, mais courbaturés, que nous rencontrons la famille Magner, propriétaire de notre dernière ferme australienne. Chris et Catherine exploitent des sols majoritairement enherbés et produisent du foin toute l’année, engraissent des bœufs et possèdent quelques hectares de canne à sucre. Leurs fils Mickael et Dominic vivent dans une maison voisine et travaillent respectivement à mi-temps et temps plein sur la ferme. Mickael, féru de mécanique, passe une grande partie de son temps libre à réparer/démonter voiture et tracteurs pour en revendre les pièces détachées… certains abords de la ferme ressemble tout bonnement à une casse. Enfin leurs 2 filles, Alice et Margaret, vivent dans une 3e maison et travaillent/étudient dans les villes voisines de Lismore et Casino.
Notre travail est souvent assez simple puisqu’il consiste à nourrir les veaux, conduire des tracteurs et nettoyer une partie de la ferme vendue depuis peu. La vie à la ferme est donc plutôt relaxante et agréable. Cette dernière étape agricole de notre périple australien nous offre un aperçu de l’agriculture subtropicale : cultures de cannes à sucre et de bananes, présence de la génétique zébu dans les cheptels bovins et les courtes averses quotidiennes. 


C’est dans ce contexte que nous préparons notre départ pour la Nouvelle Zélande. Pour l’instant pas de billet d’avion réservé mais la certitude d’y être le 11 mai (fin du visa australien oblige). Nous avons donc maintenant pour objectif de vendre notre fidèle Camry ainsi que le matériel de camping non adapté à l’humidité et aux températures automnale et hivernale de la NZ. 
Ayant déjà prévus de passer une petite semaine chez Clyde, l’ancien patron de Julien lors de son précédent voyage en 2011, vous pouvez nous adresser vos courriers à cette adresse :
11 Kauru Road,
RD 2
HASTINGS
NEW ZEALAND

En attendant de vous lire au pays des kiwis et moutons nous allons encore profiter un peu des kangourous, koalas et autres spécialités australiennes avant de tourner cette page dans notre livre d’aventures.
A bientôt  

Notre nouvelle voisine


1 commentaire:

  1. Bonne fin de séjour chez les kangourous et merci pour le partage de votre enseignement et de cette expérience australienne. Biz.

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