Ecriture d'une nouvelle page

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vendredi 1 juillet 2016

Ballades en terrain kiwi



Nous avons pris un peu de retard dans le blog mais nous allons vous faire un résumé de nos dernières
semaines.

Bureau d'un des fermiers rencontrés
Notre séjour chez Clyde s’est prolongé pendant un mois pour nous laisser le temps de rencontrer un bataillon d’agriculteurs et de professionnels para-agricoles de la région. Une dizaine de fermiers nous ont ouverts les portes de leurs exploitations et fait découvrir leurs quelques milliers de moutons et centaines d’hectares de prairies mettant en revue des techniques d’élevage et des perspectives différentes. Nous avons ainsi appris que le gouvernement néo-zélandais avait supprimé les subventions dans les années 80. Pour la majorité des agriculteurs, bien que ce passage fût inévitable au vu de la situation économique de l’époque et que les conséquences furent très rudes pour les fermiers de l’époque, ils affirment aujourd’hui que ce fut la meilleure chose qu’il leur soit arrivé. En effet, "l’arrêt de l’assistanat" comme ils disent, a forcé l'innovation en devenant ainsi les meilleurs dans la production animale à l’herbe. Il faut savoir que la Nouvelle-Zélande ne dispose pas de marché domestique (4,5 millions d’habitants pour 30 millions de moutons et 10 millions de bovins) ce qui l’oblige à exporter près de 90% de sa production. Le produit de l’élevage représente près de 50% de la valeur des exportations du pays. C’est donc un enjeu national de rester compétitif et de s’intéresser à l’évolution de la demande des marchés. Ainsi toute la filière tend à se démarquer mondialement par son organisation, son efficacité et ses objectifs à fournir les marchés demandant des produits de hautes qualités (image de l’animal à l’herbe). L’élevage est donc principalement basé sur une alimentation au pâturage, ce qui permet de créer de la valeur ajoutée, notamment dans des régions où la topographie ne permet pas d’autre production.
Cathédrale de Christchurch


Sur la vidéo, un petit échantillon des hebdomadaires ventes aux enchères de Fielding. Ici un lot d'agneaux











Après cette période intensive à potasser notre projet agricole, nous sommes partis découvrir l’île du Sud. Si la température a quelque peu chuter au cours de notre progression, l’hiver reste doux et vivable. Nous avons cependant skié une journée au Mont Hutt près de Christchurch. 
Centre administratif de l’île, Christchurch présente encore aujourd’hui les stigmates du tremblement de terre de 2011 qui avait détruit les majeurs monuments et buildings du centre-ville. Il y règne une atmosphère particulière puisque le centre s’est vidé de ses habitants, seules les touristes et les agents du btp s’affichant dans les rues en reconstruction. 

Pas loin de là, une autre curiosité de la région du Canterbury, la petite ville d’Akaroa affiche fièrement des drapeaux et noms de rue français. Situé sur la péninsule de Banks, cette ville représente la tentative de conquête de la Nouvelle-Zélande par les français. Dans une atmosphère bucolique entourée de collines, la mer s’engouffre dans l’intérieure des terres pour créer un port naturel idéal pour la plaisance et la pêche.
On vous laisse admirer les photos ;)

Baie d'Akaroa

Petit village d'Akaroa à gauche
 
C’est ensuite en bus (9h de voyage) que nous rejoignons Queenstown, capitale mondiale de l’aventure et capitale océanienne du ski. S’il est possible de faire ici du rafting, du saut à l’élastique (plus haut de l’hémisphère sud), du saut en chute libre, du parapente, … nous avons opté pour l’ascension de la colline afin de prendre de la hauteur sans stress, et ainsi profiter du paysage.
Après 3 jours dans cette ville en ébullition, nous avons exploré le coté sauvage et reculé du Sud ouest de l’île avec 2 arrêts majeurs : Milford Sound et Fox glacier qui ne sont accessibles que par des routes sinueuses longeant lacs, rivières, forêts humides, montagnes et cascades. A Milford Sound, dans la région des fjords, nous avons vogué jusqu’à la mer grâce à une croisière d’une heure et demie. Au cours de notre escapade, nous avons observé de nombreux arcs-en-ciel témoin de la pluviométrie abondante du coin (7m d’eau/an) et d’un soleil timide mais quand même présent. Ce n’est pas pour rien qu’un des nombreux surnoms de la NZ est le pays des arcs-en-ciel. 

Fox glacier avec son compère Franz Joseph, caché dans aux pieds du Mont Cook, plus haut sommet de NZ, font partis des rares glaciers du monde présents à si basse altitude. Cette caractéristique ne joue malheureusement pas en leur faveur car beaucoup plus sensibles aux changements climatiques.    
Voici quelques photos pour vous aider à visualiser cet environnement particulier.



Lac Tekapo au centre de l'île du sud



Queenstown

Promenade en bateau à Milford Sound (dans les fjords)

Milford sound

Lac Hawea à côté de Wanaka

Côte ouest de l'île du sud

Fox glacier

Péninsule d'Otago (du côté de Dunedin)


Guirlandes naturelles

C’est aujourd’hui depuis Dunedin que nous mettons à jour le blog. La raison de notre venue dans cette ville était de rencontrer un des responsables de Silver fern farm (plus grosse coopérative de Nouvelle-Zélande) pour discuter qualité de la viande. Nous en avons profité pour passer une semaine sur la péninsule. Nous prendrons l’avion dimanche pour Wellington afin de nous rejoindre sur l’île du nord et y passer notre dernier mois.

En attendant, nous vous embrassons.
P.S. : Deux petites photos pour illustrer la faune locale... pas de Kiwi mais un oiseau bien intelligent (pour de vrai !) avec un caractère bien trempé ! En ce qui concerne les moules, l’intérieur est aussi impressionnant que la coquille !

Kea

 
















mardi 17 mai 2016

De la côte d’or au long nuage blanc



Et voilà, notre année australienne est terminée. Nous avons vendu notre chère Camry et tout le matériel pour redevenir piéton et s’envoler vers la Nouvelle-Zélande. Finis kangourous, grosses chaleurs, terre rouge, oiseaux multicolores, et kia ora paysages verdoyants, humidité, fougères argentées, kiwis et culture maori. C’est ainsi, depuis Aotearoa (pays du long nuage blanc en maori) que nous allons faire un petit bilan de notre année passée. Tout d’abord en chiffres, puis en images :

 

-         - 36 000 Km parcourus en voiture 


-          - Plus de 60 nuits en tente
-          - 5 états parcourus et 2 territoires
-          - Une roue crevée et un pare-brise éclaté
-          - 8 fermes et une station visitée
-          - Des milliers d’agneaux marqués par la main de Pascaline
-          - 6 km de clôtures à défaire et 3 km à refaire
-          - 2 400 trayons manipulés
-          - 70 porcs allaités
-          - 15 veaux biberonnés
-          - Des milliers de mouches transportées dont une dizaine gobée
-          - Des milliards d’étoiles observées
       - Et tant d’autres choses non chiffrables qui ont fait de ce voyage une expérience inoubliable…


Crimson rosella / Banksia / Sturt desert peas / Kangourou

Montagne tasmanienne / Bush de l'outback / Formation géologique du Kimberley / Océan pacifique

12 apôtres / Opéra de Sydney / Uluru / Surfer paradise (Gold coast)

Différentes visions de l'élevage en Australie

Ensemble du chemin parcouru
Mais si une page se tourne c’est pour aller vers un nouveau chapitre. Cela fait maintenant une semaine que nous avons atterri en Nouvelle-Zélande. Après une première nuit dans le bus, c’est à Palmerston North que nous nous immergeons dans l’agriculture néozélandaise avec une série de conférences sur les dernières innovations en productions ovine et bovine. Journée très fructueuse puisqu’elle nous a permis d’avoir une première approche des problématiques actuelles, rencontrer des personnes aux rôles variés et surtout avoir quelques contacts pour poursuivre notre but.
En effet, notre présence en NZ n’a rien d’innocent puisque nous sommes ici pour étudier leur fameux mode de production de viande à l’herbe à bas coût !

En attendant de nouvelles rencontres et visites de ferme, c’est du côté de Hastings que nous créchons. Julien a, en effet, renoué avec son passé de Wwoofer puisque chez Clyde que nous vivons. 

Petit retour en arrière pour ceux qui auraient loupé un ou deux épisodes. Lors de son voyage en NZ il y a 5 ans, Julien avait travaillé 4 mois dans une ferme maraichère bio dirigée par Clyde. Devenus amis, Clyde avait même passé quelques jours avec nous lors de son voyage en Europe il y a 3 ans. Aujourd’hui, c’est de sa ferme que nous organisons la suite de notre périple entre quelques heures à bouturer de la menthe vietnamienne et à se régaler des légumes produits.

La passion de Clyde pour le piano et les 4 pianos présents sur la ferme ont motivé Pascaline à apprendre les rudiments du solfège. Mauvaise élève, elle préfère toujours regarder ses doigts et tâtonner plutôt que lire la partition. 

En attendant le prochain article on vous laisse avec quelques paysages rencontré aujourd’hui lors d’un tour de ferme. 

Moutons dans les vignes

Élevage de cerfs



 A bientôt !