Ecriture d'une nouvelle page

Ecriture d'une nouvelle page

dimanche 11 octobre 2015

Vacances forcées…. mais bien appréciées !



Après plusieurs demandes, un petit cours de dépôt de commentaires s’impose ! Pour nous laisser des commentaires, il vous faut aller en bas de la page, sélectionner dans le menu déroulant « Nom/url », renseigner votre nom (de rien mettre dans URL), et ensuite écrire votre commentaire. Après avoir cliqué sur publier, n’oubliez pas de cocher la case « je ne suis pas un robot ». ;)

Avant d’aller sur Kangaroo Island, Heather et Denis, nos nouveaux hôtes, nous ont proposé de passer une semaine de vacances avec eux. Nous les avons donc rencontrés à Balaklava et suivis jusqu’à Port Vincent, petit village de plaisance. Nous logeons dans la maison de vacances de leur nièce. Bon, autant dire une chose, on a fait un bond dans le passé ! Les meubles, la déco étaient tout droit sorti des années 80. Ces vacances « forcées » avaient pour but, outre de nous faire découvrir une nouvelle région de l’Australie du Sud, de faire connaissance avec nos hôtes. Heather, très sympathique au premier abord, semble être une femme au foyer frustrée de son isolation. Elle profite ainsi des volontaires, comme nous, ou de même n’importe qui dans la rue pour discuter de tout et de rien. Bien que très attachée à sa ferme sur Kangaroo Island, c’est toujours avec plaisir qu’elle retrouve le continent et la civilisation. Finalement très gentille, son caractère bien trempée et ses idées arrêtées font d’elle un petit dragon. Denis, quant à lui, est très posé, plutôt calme et discret, ce qui ne l’empêche pas d’avoir de bonnes intention. Cependant nous ne devons pas parler sur la même fréquence que lui puisqu’il a beaucoup de mal à comprendre notre anglais… Nous avons également fait connaissance du frère ainé de Denis, qui à 93 ans vit seul dans sa maison, continue d’entretenir son jardin, élève ses poulets, refait sa terrasse etc. Le tout sans complainte liée à son âge.

L’évènement majeur de ces vacances était le salon agricole régional de Paskeville où nous avons passé une journée entière. Nous avons ainsi pu admirer les différentes machines agricoles aussi bien pour les cultures que les moutons. Dennis a d’ailleurs acheté une machine à retourner les agneaux que l’on devrait utiliser dans quelques semaines ! Nous avons profité de ce salon pour discuter avec les exposants des différentes avancées techniques utilisées en Australie, de la PAC en Europe…. Ici pas de charrue présentée, quelques outils de travail du sol (décompacteurs et déchaumeurs) mais finalement très peu et des semoirs majoritairement équipés de dents, de roues de jauges et de rappuies ; le tout sur des largeurs extrêmes, 24 mètres en moyenne semés en un passage. Dans la région, 90% des farmers travaillent uniquement la terre au moment de déposer la graine dans le sol pour faire de la terre fine autour de celle-ci mais sans toucher à l’entre-rang. Les 10% restant utilisent des outils de travail du sol dans un but de décompacter des zones, « réparer » des parcelles en sol non-mouillant en y incorporant de l’argile (soit issu de la parcelle à 20 ou 30 cm de profondeur ou venant de l’extérieur) ou pour enfouir de la chaux ou des matières organiques (très rare car pas de bâtiments d’élevage). Autrement, l’agriculture de précision était au rendez-vous : pulvérisateurs qui limitent la dérive des produits, détecteurs de mauvaises herbes pour cibler les zones à traiter, des balises pour mieux connaitre les données météo d’une parcelle, enfin la routine habituelle dans ces salons. Au niveau des prairies, de par le climat sec et des étés très long, les semenciers travaillent sur des espèces annuelles à graines dures. Ainsi les semences qui retournent au sol après floraison restent viables plusieurs années et germent au retour des pluies. 

La machine à retourner les agneaux que Dennis a acheté


Par ailleurs, pendant ces vacances, nous avons enfin eu le plaisir de faire de la pêche en mer ! L’aller fut bien sympathique avec la rencontre de dauphins (mais pas eu le temps de les immortaliser), la pêche fut malheureusement très infructueuse ; il n’y a eu qu’un crabe qui a décidé de se pendre au bout de l’hameçon. Quant au retour, il a été plus long que prévu du à une panne moteur… Nous avons donc attendu qu’un petit bateau daigne nous remorquer. Mais restons positif, nous avons pu admirer un magnifique coucher de soleil. Dennis nous a cependant prévu une nouvelle sortie en mer sur Kangaroo Island avec son bateau en nous assurant que ça n’arriverait pas. Suite au prochain article. 



Nous avons aussi profité de ces vacances pour parcourir le parc national d’Innes, au bout de la péninsule. Nous avons eu la chance de retrouver un de mes collègues de Northampton, Reptilapate, avec ses semblables qui traversent la route, pas toujours avec succès… Nous avons également rencontrés de nombreux kangourous avec la poche tellement pleine qu’il n’y a plus de place pour les pattes arrières. Pour la première fois, nous avons observé des émeus à l’état sauvage et cerise sur le gâteau une ribambelle de bambins courant derrière leur mère. A quoi ressemble un bébé émeu ? Un gros poulet dans un pyjama rayé. Enfin voyez par vous-mêmes. Last but not least, une autre rencontre pleine d’émotions, un serpent alias Brown snake nous a barré le chemin menant à une des plages. Pas vraiment téméraires, nous avons rebroussé chemin. Il semblerait qu’en sortie d’hibernation les serpents soient plus dangereux, dû à l’accumulation du venin (une morsure de brown snake vous assure une mort certaine si non traitée dans les heures qui suivent). Outre sa faune, le parc nous montre de magnifique paysage qui par endroit pourrait nous faire penser au littoral breton, avec la chaleur en plus et bien d’autres choses en moins (à vous de voir, nous ne voulons pas froisser les bretons)…








Pour notre dernier jour à Port Vincent, nous sommes allés pêcher sur la jetée (le bateau n’étant toujours pas fonctionnel). J’ai pu remonter deux poissons, comestibles mais trop petits pendant que Pascaline se faisaient manger tous ses appâts par de très beaux poissons certes mais toxiques et trop petits pour s’accrocher à l’hameçon. Au passage, une raie de plus d’un mètre d’envergure nageait dans les eaux claires de la jetée.


Les deux types de poissons qui désespéraient Pascaline
Nous avons ensuite repris la route pour Adélaide pour y passer la nuit dans leur appartement. Le lendemain en attente du ferry, petite balade dans le parc botanique où vivent de nombreux perroquets. A proximité nous avons eu la surprise de voir des joueurs de pétanque, la moyenne d’âge est la même qu’en France…




Nous nous sommes ensuite dirigés vers l’embarcadère, à environ 80 km d’Adélaïde. Le ferry a failli nous attendre (ou pas…), une erreur d’itinéraire nous a conduit à arriver à quelques minutes avant le départ, que de stress … Après 45 minutes de traversée, nous débarquons sur l’île Kangourou. C’est au milieu de l’île, près de Parndana, se trouve notre nouvel environnement de vie et de travail. Installés dans la maison du fils de Heather, Ben, à 200 m de la maison principale où nous disposons de tout le confort nécessaire, y compris une immense collection de DVD ! Notre vie ici est rythmée par les repas que Heather nous prépare à heure précise. La cuisine d’heather (et l’arrière cuisine !) est toute équipée pour réaliser le maximum de produit alimentaire par elle-même. Nous mangeons donc des confitures, glaces, pâtés, pain… fait maison est c’est un vrai plaisir.
Notre première semaine de travail a été très diversifiée : réalisation de clôture, ramassage des différentes déjections animales pour le jardin, déplacement du bétail, tris des animaux … Nous sommes bien fatigués à la fin de nos journées !
Samedi, une équipe de tondeur est venu pour « crutché » les brebis. Qu’est ce que « crutché » ? C’est en fait tondre les fesses des brebis pour à la fois réduire les désagréments dû aux mouches mais également pour enlever la laine la plus souillée en vue de la tonte. Les tondeurs passent ainsi toute la journée sur le ferme pour « crutcher » un maximum de brebis ! Etant payés à la tête, le rythme est très soutenu ! Comptez 30 secondes par brebis pour l’attraper, la retourner, la tondre et la relâcher ! Ce sont donc les tondeurs qui imposent le rythme et notre travail était de toujours mettre des brebis à leur disposition. Bref, épuisante journée mais très appréciée tout de même. Nous n’avons cependant pas d’image à vous montrer mais nous vous donnons RDV dimanche prochain pour les images de la session suivante !

Rassemblement des moutons avec les Quads
Mis à part le travail, nous avons droit à 3 jours de repos par semaine que nous plaçons en fonction des besoins de Dennis et Heather mais aussi en fonction des évènements agricoles de l’Ile. En effet, cette semaine a eu lieu deux rencontres agricoles organisées par le centre de recherche local. L’objectif était, pour la première journée, de présenter les résultats provisoires d’essais culturaux ; car non récoltés. Le premier essai s’applique à montrer que le déplafonnement des rendements est possible. En charge de l’essai, Wayne, le Frédéric Thomas australien (promoteur de l’agriculture de conservation des sols en France), travaille avec les agriculteurs pour rééquilibrer les sols en éléments minéraux et augmenter la biomasse produite à l’année. Ne souhaitant pas vous bassiner avec trop d’éléments techniques, j’omets volontairement les détails de l’itinéraire cultural. Cependant si vous êtes tout de même intéressé, n’hésitez pas à envoyer un mail ou un commentaire ! Un autre essai, par un autre agronome, consistait à comparer économiquement des rotations (Colza/Blé versus Féverolle/Colza/Blé versus Trèfles/Colza/Blé). Lors du repas de fin de journée, nous avons échangé avec un agriculteur avec qui nous partageons un idéal de management d’exploitation. Nous repartons alors avec quelques contacts pour continuer l’aventure.
La deuxième journée, plus courte, était dédiée aux trèfles oestrogéniques. En effet, certaines variétés de trèfles libèrent des molécules comparables à l’œstrogène ce qui peut être responsable d’une baisse de fertilité du troupeau (en gros ça a le même effet que la pilule…). Cette journée avait donc pour but d’aider les fermiers à reconnaitre ces types de trèfles, d’établir un diagnostic de la pâture (sans risque, risque modéré, risque élevé) et ensuite de réfléchir au management de ces pâtures.

Voila pour cet article ! Maintenant les résultats du quizz ! L’animal n’était ni un mouton, ni un singe, ni un dromadaire, ni un kangourou, ni des manchots mais oui Gérard, c’est bel et bien un corbeau !!!

5 commentaires:

  1. Un corbeau! ça doit être l'accent j'ai pas bien reconnu....
    er
    Evidemment quand on ne fait pas de lâcher le matin c'est difficile de prendre de la truite .....hihihi

    RépondreSupprimer
  2. jean-claude milet12 octobre 2015 à 00:44

    1er cours pratique de commentaire...Le chant est méconnaissable alors qu'il est corbeau...qu'est ce que ça va être quand il sera...milet
    A bientôt pour d'autres nouvelles; pour nous c'est Paris by night mercredi avec j'en crois pas mes yeux. Biz.

    RépondreSupprimer
  3. OK , mais j'ai gagné quoi ? un kangourou pour faire jaser les voisins

    RépondreSupprimer
  4. Bon courage avec toutes ces brebis à "crutcher" et bonne pêche pour la suite...merci à Pascaline pour son cours par correspondance, tu es vraiment douée pour l'enseignement au milieu de tous ces moutons... et bravo pour votre journal. Biz.

    RépondreSupprimer
  5. Michel de Nantes16 octobre 2015 à 07:46

    Tres heureux d avoir de vos nouvelles et voir que vous allez bien.
    Sinon GG est 1 tricheur, il oublie que c est moi qui lui est souffle la reponse du corbac.
    Gros bisous.
    @+ de vous lire et de voir vos belles photos et bon courage.

    RépondreSupprimer