Ecriture d'une nouvelle page

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samedi 26 septembre 2015

Plein sud mon capitaine !



Avant de vous délecter de nos dernières aventures, voici notre nouvelle adresse à laquelle vous pouvez commencer à nous écrire dès maintenant :

Mr and Mrs FRADIN
c/o PARNDANA Post Office
35 Cook St, Parndana SA 5220
AUSTRALIA

(Merci à tous ceux qui nous ont écrit …. C’est vraiment un plaisir de vous lire !)

D’autre part, normalement le problème lié aux commentaires est réglé ! N’hésitez pas à communiquer avec nous via ce blog ;)

Pour notre seconde semaine à Darwin, nous avons décidé d’explorer la vie sauvage du Top End.  Nous avons d’abord découvert Litchfield National Park où nous avons pu apprécier les nombreuses chutes d’eau et piscines naturelles, idéales pour se rafraîchir après une marche. 




Petite photo avant de plonger

un cycas, plante aussi vieille que les dinosaures!
De surprenantes rencontres ont été faites, notamment avec un goanna, énorme lézard ou encore des chauves-souris énormes et très bruyantes qui se cachent dans la canopée des arbres. Du point de vue de la flore, nous avons aussi bien profité de l’ombre de la forêt tropicale que sué sur les plaines plus désertiques. On passe facilement de l’un à l’autre sur une centaine de mètre. Les plaines désertiques ne sont pas si désertiques que cela puisque l’on y trouve les grattes ciels d’une autre civilisation : les termitières ! Il existe principalement deux types  d’architecture aux termitières, les cathédrales et les magnétiques, les deux ayant pour objectif de jouer un rôle de climatisation. Les premières, plus grandes, sont faites de nombreux replis qui permettent d’avoir toujours des parties ombragées. Les deuxièmes, plus petites, ressemblent à des pierres tombales, d’autant qu’elles sont rarement toutes seules. Elles sont dites magnétiques, car elles sont toujours orientées dans l’axe Nord-sud, ce qui leur permet d’avoir toujours un coté à l’ombre et l’autre au soleil. Autre point important pour se rendre compte de l’ampleur de la population des termites, seulement 20% des espèces construisent des termitières aériennes…. Les autres sont donc sous nos pieds..! (ou dans les troncs d’arbres)


Un gros criquet

Cherchez les chauve-souris!

les buffles avec leur aigrette sur le dos

Encore un parce que ça fait toujours plaisir de les croiser

Termitière dite cathédrale
Termitières dites magnétiques

Une fois bien acclimatés et un peu plus en confiance avec l’environnement, nous sommes allés rencontrer les maitres des lieux : les crocodiles marins ! Pour les observer et faire connaissance en toute sécurité, nous avons fait une croisière d’une heure sur la rivière Adélaide. Lors de cette balade, les organisateurs nourrissent les crododiles en les faisant sauter, ce qui permet de se rendre compte de la puissance et de la voracité de l’animal. On vous laisse juger par vous-même avec les photos.


Après avoir dit au revoir à Claire, Tony et leur deux canards, nous avons pris la route du Kakadu national parc, le plus grand d’Australie. N’ayant pas de 4x4 et Julien étant éstropié (une bouteille en verre a fait une attaque surprise, la veille, sur son petit orteil), nous avons fait les balades les plus accessibles. Nous en avons tout de même pris plein les yeux, notamment avec les peintures rupestres millénaires des aborigènes et les immenses étendues sauvages. Nous avons également repris nos habitudes de camping à la belle étoile … et ce n’est pas peu dire !




Un billabong: étendue d'eau qui perdure pendant la saison sèche et qui abrite une vie abondante (oiseaux, crocodiles, insectes,....)

Une fois le « tour » du parc fait, nous avons pris la route plein sud pour rejoindre notre prochaine destination, Adélaïde, dans l’Australie du Sud. Avant de nous lancer dans notre traversé du désert, nous nous sommes arrêtés à Mataranka pour profiter des sources chaudes dans un cadre idyllique !
Il n'est pas rare que les gens s'arretent pour habiller les termitières sur le bord de la route.... celle la est assez unique!

Julien dans sa piscine chauffée

Après cette pause bien agréable, nous avons roulé, roulé, roulé et encore roulé… Notre moyenne était d’environ 800 km par jour. Le voyage fut long, moite et monotone ! Sur certaine portion, nous avons croisé plus de kangourous que de voitures. Avant d’arriver à Alice Spring (la ville en plein centre de l’Australie) nous avons visité les devils marbles (bille du diable) qui est une formation géologique assez curieuse, travail de nombreuses années d’érosions.

Les billes du diable


Les" pigeons" locaux d'Alice spring

Alice spring est une sympathique petite ville où il semble y faire bon vivre (à condition d’avoir la clim la journée et le chauffage la nuit en hiver). Lorsque l’on se promène dans les rues, on ne dirait pas que l’on est en plein milieu du désert Australien,… au milieu de nulle part. Nous n’y sommes cependant pas restés longtemps, la route nous appelant et l’envie d’arriver au bout du chemin se faisant de plus en plus forte.
A 200 km au sud d’Alice, nous avons pris un « petit » détour de 800 km A/R pour découvrir Uluru (Ayers Rock) cœur spirituel de l’Australie et nous avons aussi arpenté King’s Canyon lors d’une ballade de 4heures avec des formations géologiques vertigineuses. Lors de ce détour on a aussi trouvé un lac de sel. Bien que situé dans le « centre rouge » de l’Australie, nous avons été surpris de ne voir que peu de rouge et beaucoup de végétation, finalement comme aux alentours de Newman ou d’autres lieux de notre parcours en Australie occidentale. 

Uluru ou Ayers rock

Attention traversée de dromadaires


King 's canyon

Les mandarins(zebra finch) à l'état sauvage


Après la traversée du Northern territory, nous passons la frontière de l’Australie du Sud laissant derrière nous des contrées aussi paradisiaques qu’hostiles. Une fois les jambes dégourdies et quelques photos prises de la frontière nous prenons la route pour Coober pedy. Cette ville en plein milieu du désert s’est développée grâce à l’opal. La ville est entourée de buttes, de tas de terres, de trous, qui sont les marques de l’exploitation du sous-sol. L’opal n’est cependant pas la seule richesse du sous-sol de Coober pedy, en effet de très nombreux fossiles de dinosaures marins ont été retrouvés lors des forages d’exploitation. Il y a de ça plusieurs millions d’années, les ¾ de l’Australie étaient recouverts par une mer intérieure regorgeant de créatures plus énormes les unes que les autres. Notre fatigue du voyage nous a cependant empêchés d’explorer davantage les environs. 


Paysage lunaire de Coober Pedy
Nous roulons encore environ 300 km avant de sortir de l’outback australien et de redécouvrir des paysages plus accueillant. Nous nous dirigeons désormais vers notre nouveau lieu de travail situé dans la Barossa, l’une des plus importantes régions viticoles d’Australie. Nous redécouvrons avec immense plaisir les paysages agricoles, des plaines de blé et de colza, les vaches pâturant de la vraie herbe verte. La vallée de la Barossa offre des paysages bucoliques avec ses nombreuses collines, ses vignes et ses villages à l’influence européenne. Il est l’heure de reprendre le travail et c’est dans une ferme porcine que nous atterrissons. La particularité de cet élevage, outre qu’ils vivent en plein air, est leur nourriture à base de lait. La ferme se compose d’environ 80 (+/- 20 en fonction des arrivages) de porcs charcutiers et d’une vingtaine de vaches Jersiaises pour alimenter tous ces petits bacons. Cette petite ferme d’une trentaine d’hectare est gérée par Mickael, la soixantaine, urbaniste de carrière qui a cependant toujours été passionné par les Jersiaises. Il a ainsi toujours eu, en plus de son travail,  une production laitière sur la ferme. Il y a 5 ans, suite à un divorce houleux, il décide de se consacrer pleinement à sa ferme et rajoute un atelier porcin. Mickael ne se décrit pas comme un producteur de matière première mais comme un producteur de nourriture. Il prône l’élaboration de produits transformés pour faire face aux difficultés financières des agriculteurs  (Comme quoi agriculteur australien ou français : même combat !). Il transforme ainsi son lait en porc qu’il vend aux plus grands chefs d’Adélaïde et au marché fermier de la Barossa. Ses produits d’une qualité gustative supérieure (face au bacon danois, il n’y a pas photo) se vendent facilement au marché notamment le bacon, le jambon et les saucisses.  Dans ce contexte de production de nourriture et aussi parce que Mickael est un fervent défenseur et promoteur de sa région, la ferme comporte également un aspect tourisme avec la présence de deux gîtes de qualité supérieurs (on a d’ailleurs eu la chance de rencontrer le chef du gouvernement de l’Australie du Sud qui est venu sejourner le temps d’un week end avec sa femme à la ferme.)
Nos tâches quotidiennes consistent à aider Mickael à traire les vaches et à nourrir veaux, vaches, cochons. Nous allons également au boucher le Jeudi pour préparer les produits pour le marché qui a lieu le samedi matin et auquel nous aimons participer. Mickael nous a proposé également de nous payer en échange de 40 h de travail par semaine (même si dans la réalité c’est bien plus). Ainsi en plus de nos taches nourricières, nous l’aidons dans l’élaboration (construction) de ces futurs projets qui vont de la rénovation de son jardin à la construction d’une salle de transformation pour faire du beurre. Ajouté à cela les heures passées à l’entretien de l’extérieur et de la maison, nous avons peu de temps à consacrer à l’écriture du blog…  Pendant le temps libre, nous avons pu nous faire plaisir à élaborer de A à Z le jardin potager (je ne vous cache pas que l’enthousiasme était beaucoup plus prononcé chez l’un que chez l’autre) avec l’utilisation de cochons. Partis des différentes choses lues et du principe que le cochon est un animal fouisseur/fouineur, nous avons placé deux petits cochons (copain 1 et copain 2) sur notre parcelle afin de nous soustraire au travail de labour et d’arrachage des topinambours de l’an dernier. Petits conseils pour réaliser cela chez vous :
1)      Ne pas trop nourrir vos cochons sous peine de les voir roupiller toute la journée au soleil sans qu’ils ne fournissent le moindre effort pour vous
2)      Prener des cochons expérimentés  pour chercher la nourriture et pas deux assistés qui vous fixent jusqu’à ce que vous les nourrissiez
3)      Eduquer le cochon à manger ce que vous voulez qu’il mange… Dur de faire comprendre à un cochon que le topinambour, bien que sans odeur, est bon.
4)      Faite travailler les cochons sur un sol pas trop épais, ou du moins dont l’épaisseur n’est pas constituée majoritairement de matière organique non décomposée (de bouses de vaches quoi). Auquel cas, vous vous verrez dans l’obligation de refaire à la bêche ce que les cochons était censé faire pendant une semaine….
5)      Si comme nous, vous ne maitrisez pas encore la technique, vous pouvez toujours les utiliser comme cochons de compagnie. En effet,  comme les chats ou les chiens, les cochons aiment qu’on leur gratte derrière les oreilles, et parfois se mettent sur le dos pour avoir encore plus de gratouilles. 
Une fois les cochons retournés ave leurs congénères et les terrasses dressées, Julien a pu jouer avec ses plantes pendant que je m’occupais de l’aspect esthétique et ergonomique du jardin. 

Les copains pendant leurs 10 minutes quotidiennes de travail


Le jardin fini :)

Mise à part cela, nous avons assez peu visité la Barossa car c’est une région touristique haut de gamme dans l’ensemble. Nous nous sommes donc laissés guider et instruire par Mickael lors de nos sorties hebdomadaires et par les amis de Mickael lors des soirées arrosées au vin de la Barossa (mal de crane assuré le lendemain !). Ainsi aux cours de nos dégustations nous avons pu apprendre que les 3 principaux cépages utilisés dans la Barossa sont le Syrah (Shiraz en anglais), le Grenache et le Mourvèdre (connu ici sous le nom de Mataro). Certains l’auront peut-être reconnu mais ce sont les mêmes principaux cépages cultivés dans la région de Châteauneuf-du-Pape. Grâce à sa forte adaptation au territoire, le Shiraz est de loin le plus représentatif de la région. Petite précision, les raisins n’atteignent leur maturité qu’aux alentours de 14% d’alcool voire plus… d’où les réveils difficiles ! En effet le climat très chaud et ensoleillé permet une accumulation du sucre plus importante qu’en France, ce qui a pour conséquence un taux d’alcool plus élevé. Autre conséquence de ce climat est la quasi omniprésence de l’irrigation dans les vignes, l’objectif étant d’assurer les rendements d’une année sur l’autre (+/- 10t/ha en Shiraz). Enfin, petite curiosité locale, il se fait du Shiraz pétillant (oui un vin rouge frais pétillant !) que nous avons gouté et que nous ne recommandons pas spécialement...
Nous quittons la Barossa à la fin de la semaine pour rejoindre une ferme de moutons et de bovins viande sur l’île des kangourous, située au sud d’Adélaïde. Bien que notre séjour ne fut pas désagréable nous restons sur une note plutôt négative car nous avons le sentiment d’avoir était uniquement de la main d’œuvre n’ayant pas créés une relation chaleureuse avec Mickael. Ce manque de sympathie nous a limité dans notre motivation à accomplir les tâches mais heureusement la présence de 2 autres français sur la ferme a permis d’adoucir l’atmosphère.
Nous essaierons à l’avenir de trouver davantage de temps à vous consacrer (on sait qu’il y a de la pression ;)) mais il est vrai qu’après une journée entière à la ferme on a plus envie de décompresser que de rédiger. 

Julien vigile de vaches

La dernière recrue née vendredi devant nos yeux


Petit quizz avant de vous quitter, saurez-vous reconnaître ce son ? Petit indice à notre arrivée sur Kangaroo Island ;)
Au plaisir d’avoir de vos nouvelles. 


6 commentaires:

  1. Ne s'agirait il pas d'un kangourou?
    Bisous

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  2. Non ce n'est pas un kangourou. .. on en trouve par chez nous

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  3. c'est un petit mouton - j'ai été voir l'île aux kangourous - peu d habitants et beaucoup d agriculture

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  4. Non ce n'est ni un mouton ni un agneau. ... C'est un animal de couleur noire.

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  5. ce n'est quand même pas un oiseau ? genre corbeau ou pie ?

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