Ecriture d'une nouvelle page

Ecriture d'une nouvelle page

lundi 26 octobre 2015

Kangaroo island : Part II



Attention déménagement en préparation, plus d’envoi de courriers jusqu’à nouvel ordre.

Cela fait maintenant 3 semaines que nous travaillons chez Dennis et Heather. Notre travail est assez varié et il y en a pour tous les goûts. On vous avait déjà un peu parlé du travail avec les moutons mais l’absence d’image a dû vous laisser sur votre faim. Voici donc comme promis une vidéo sur laquelle vous pouvez remarquer la vitesse et la précision d’exécution.Cliquez ici!
Autrement, nous avons également eu l’occasion de travailler avec les bovins. En effet, Dennis ayant fait appel à un « gynéco » pour faire un diagnostic de gestation de ses vaches, nous en avons profité pour peser leur veau. Nous avons donc passé la matinée à rassembler les vaches dans l’enclos et les séparer de leur veau (5 à 7 mois). Une fois les différents groupes de veaux réalisés, nous sommes passés aux pesées. Mon rôle était très simple puisque qu’il consistait à noter le poids du veau dans le cahier de bord du troupeau. En revanche pour Julien, c’était un peu plus corsé…. En effet une vache n’est pas un mouton que ce soit en taille ou en caractère… il y a eu quelques frayeurs ! Mais ne vous inquiétez pas Julien a rapidement pris le coup (et pas de pied !) et après 10 minutes à se faire tourner en bourrique il est devenu un vrai matador ! Et… top à la vachette !



L’après-midi a été consacré aux diagnostics de gestation et à la reconduite des vaches dans leurs paddocks. Pour le diagnostic, comptez en moyenne moins de 30 secondes par vache. Le gynéco, qui n’est en fait qu’un diagnostiqueur (son activité consiste uniquement à diagnostiquer les vaches et brebis gestantes, ni plus ni moins), insère par voie transrectale une sonde à ultrasons et cherche la présence d’un embryon. Le résultat est donc juste positif ou négatif, et il n’y a pas d’informations sur le sexe, la date de mise bas ou la viabilité de l’embryon. Dans le cas de brebis, il peut cependant être demandé de compter les embryons, afin que le fermier regroupe les brebis en fonction du nombre d’agneaux qu’elles attendent… les besoins alimentaires étant différents pour nourrir 1 ou 2 agneaux. Pour les vaches les cas de gémellarité étant beaucoup moins répandus, la connaissance du nombre d’embryon n’est pas nécessaire. 

D’autre part, les végétaux viennent également agrémenter nos journées. Julien a ainsi adopté un nouveau jardin et comme les précédents, il s’en occupe comme si c’était le sien. A l’heure d’aujourd’hui, les carottes, haricots, salades, courgettes, maïs, petits pois, betteraves, concombres et cornichons sont semés et les tomates et poivrons plantés. Julien veille quotidiennement sur ses petits protégés et attend les consignes de Dennis pour semer la suite. 
Toujours dans ce contexte végétal, nous avons eu l’occasion de faire nos Stéphane Marie (cf. émission de jardinage « Silence, ça pousse ! » sur France 5) puisque nous avons planté un avocatier dans les règles de l’art. Un trou d’un mètre de large pour 0,80 de profondeur, ajout de graviers au fond et mélange d’éléments grossiers type sable au sol argileux pour le drainage, apport de gypse pour augmenter le pH et enfin un amendement à base de fientes de poules autour de la motte. On attend plus qu’il produise de beaux fruits ! 

Enfin, mise à part les taches ponctuelles comme couper du bois ou ramasser les branches et écorces sous les arbres nous jouons un peu avec les tracteurs.  Nous avons ainsi dû déplacer et déballer des bottes d’enrubannage vielles de 6 à 7 ans… je ne vous raconte pas l’horreur ! Pour ceux qui ne savent ce qu’est l’enrubannage, c’est une forme de conservation de l’herbe. En gros, c’est une botte de foin emballée dans 6 couches de plastique afin de la faire fermenter. L’objectif est d’avoir un fourrage plus riche que du foin et qui est souvent utilisé dans les deux ans. Six ans après qu’est-ce que ça donne (si les conditions de conservation ne sont pas optimales)? Rien de beau ! Des bottes à moitié ouvertes qui se sont un peu écroulées sur elles-mêmes et qui libèrent un jus jaunâtre…. Lors de cette tâche déjà peu plaisante (sauf pour celui qui est dans le tracteur à essayer de lever les balles), j’ai fait la rencontre d’un brown snake…. Et oui encore un serpent ! Quand on rencontre un serpent, on est censé garder notre calme et le laisser partir tranquillement....tout ce que nous n’avons pas fait ! A sa vue à 50 cm de mon bras, j’ai bien sûr fait un bond en arrière, crié, et sauté partout…. Comme nous devions encore travailler dans cette zone et que ne voulions prendre aucun risque, un combat s’est engagé avec le serpent… Deux armes s’offraient à nous… un couteau et le tracteur… Vous l’avez compris, nous ne sommes pas téméraires, c’est donc un combat tracteur vs serpent qui s’est déroulé. A partir de là, plus de suspense, après le premier passage de roue, la victoire était bien engagée. Nous avons tout de même rajouté 3 allers-retours dessus histoire de ne pas avoir de doutes… 

Plus agréable, Julien s’est vu être impliqué dans la préparation du foin. Il passe ainsi l’andaineuse (outil pour faire une belle ligne de foin prête à enrouler en balle) devant Dennis qui fait les balles. Aujourd’hui, au moment où j’écris, Julien fauche l’herbe.


Pour ma part, depuis une semaine je suis un peu au repos due à une petite entorse. Je pourrais vous dire que je me suis tordue la cheville en nageant trop vite devant un requin ou en essayant d’échapper à un koala enragé mais non, rien de tout ça j’ai juste… descendu une marche… Pas d’inquiétude à avoir, rien de grave ! Du repos et une chevillère feront l’affaire.

Enfin, sur nos temps libres, nous continuons à visiter à notre rythme l’île. Julien est retourné pêcher en mer et cette fois a été plus chanceux puisqu’avec Dennis ils ont ramené une vingtaine de poissons (whitting king georges). Les trois quart des poissons pêchés ont été remontés en 20 minutes…. A peine jetée à la mer que le coquillage avait fait son affaire ! Une fois rentrés,  les poissons vidés et les filets levés, Heather nous a préparé un fish and chips digne de ce nom. 

Sinon nous sommes allé visiter la partie est de l’île, nous avons profité de nos 6 mois pour manger au restaurant avec vue sur la mer, déguster le miel local….
Ce week end nous sommes allés visiter le parc national local et les paysages côtiers nous en ont mis plein les yeux !  La faune locale a encore été généreuse avec les rencontres de serpent, goanna, koala, échidné, possum et oiseau bleu.  Chaque balade nous offre plein de surprise, plus ou moins agréable il faut le reconnaitre !

Un echidné ... hérisson local

Possum

Koala

Serpent-tigre (Remarquez le gonflement de son cou... signe de menace)

Lions de mer. Kangaroo island habite plusieurs colonies de lions de mer et otaries.



Remarquable rock: encore une particularité géologique... un hippopotame?

Goanna: Rencontre très fréquente!


Mérion superbe: petit oiseau de couleur bleu vif pour les mâles. Les femelles ressemblent à des moineaux

Admirals Arch

Oeufs d'un Vanneau soldat: Oiseau à masque jaune qui nous avions rencontré la première fois à Darwin

 Aujourd’hui, Heather nous a gentiment fait comprendre qu’il fallait que l’on réfléchisse fortement à la suite puisqu’elle aimerait qu’on soit partit dans deux semaines… Nos recherches de fermes vont donc être beaucoup plus actives !
On vous tient au courant d’ici 2 semaines pour vous dire où on atterri et ce qu’on a vu sur notre route.
Ajout de dernières minutes: nous prendrons la route pour le Victoria en fin de semaine où nous avons trouvé un boulot dans une ferme laitière (600 vaches)...

By the way, voici la vidéo des émeus qui aurait du être postée au précédent article.
cliquez ici!

P.S : Le parcours du tour de France vient de tomber…. Et les australiens ont hâte d’être en Juillet 2016. Le tour de France est ici très apprécié pour les nombreux paysages qu’il montre. D’ailleurs lorsqu'on demande s’ils connaissent la France certains répondent « non, mais je regarde le tour de France ! »

2 commentaires:

  1. Bonjour Tous derriére les Australiens samedi pour la Finale

    RépondreSupprimer
  2. Julien sème en chemin; vous allez récoltez au retour...pour l'avocatier n'attendez pas, j'ai acheté 2 avocats ce matin. Biz

    RépondreSupprimer