Ecriture d'une nouvelle page

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lundi 17 août 2015

On the road again!

Important : Si vous souhaitez nous envoyer du courrier il doit partir en début de semaine pour l’adresse de Darwin sinon vous devrez attendre environ 2 semaines pour avoir la nouvelle adresse. N’hésitez pas à nous écrire cela nous fait très plaisir de vous lire. On pense avoir le problème des commentaires, dîtes nous si c’est plus simple.

Nous revoilà sur la route ! Objectif Darwin pour se la couler douce sous les tropiques à environ 3 000km de Newman. Notre première étape se fait à Port Hedland, un des principaux ports d’exportation de minerais de fer.
L’Australie, notamment le Western Australia, a basé son économie sur le secteur minier et c’est aussi le premier secteur d’emploi. Les mines de minerais de fer sont situés un peu partout en Western Australia mais avec une grande concentration dans le Pilbara. Newman est une ville qui existe uniquement grâce aux mines et qui a connu son âge d’or au début des années 2000. Le secteur des mines est très rémunérateur (aujourd’hui 40$/h au minimum) mais dans les temps meilleurs le salaire pouvait être de 4 à 5  fois plus élevés que le salaire minimum 16$/h. Et là on ne parle que du travail sans qualification nécessaire, qui plus est le logement et la nourriture sont fournis pendant les jours travaillés. Avant le travail était organisé en 3 x 8h mais désormais pour des raisons encore floues pour nous (sûrement compétitivité) la cadence est passée aux 2 x 12h. Cette modification du temps de travail a eu un fort impact sur la vie associative de Newman, les gens ayant beaucoup moins de temps libre. Les mines fonctionnent en fly in/fly out (« vol dedans/vol dehors ») c’est-à-dire que les salariés arrivent en avion sur le site, travaillent 2 semaines (7j/7) et repartent en avion (dans les villes principales) pour une semaine de repos. Rappelez-vous de Harry, le mari de Kelly à Northampton.  Il est fréquent que les Australiens travaillent quelques temps à la mine pour se faire un bas de laine pour commencer dans la vie.
Après ce petit paragraphe socio-économique, voici un peu de technique.
Le minerai de fer est extrait de la mine sous forme de bloc de pierre dans des énormes camions chargeurs, puis broyé et filtré une première fois. Le minerai est ensuite chargé dans des road trains (cf photo de l’article précédent) ou dans des trains. Ici les vaches doivent être heureuses ! Les trains font entre 1 et 2 km de long ! Tout est automatisé : pas de conducteur et les wagons sont conçus pour qu’une machine les décharge en les retournant. Les trains circulent sur des voies privées jusqu’au port où le minerai part à l’exportation, principalement en Asie. Les deux principaux ports d’exportation sont Karratha et Port Hedland, où nous avons pu voir un bateau vers la Chine.
Le chou shan pret à livrer le minerai de fer à la China

Après la visite du port, nous avons voulu nous baigner dans l’océan Indien mais le panneau « attention aux crocodiles marins » nous a très rapidement refroidis. Nous avons donc continué notre route vers Broome. Un long trajet de 600 km que l’on a fait en une traite. De toute façon il n’y avait rien à part 2 stations-services.
Nous avons fêté la St-Julien au restaurant, avec pour Julien un crabe local bien en chair et pour moi un fish & chips avec double portion de poisson (espèce : Barramundi). Nous nous sommes ensuite baignés dans l’océan, cette fois-ci pas de crocos, afin de profiter de cette oasis. 
Une des grandes particularités de Broome et qui a d’ailleurs fait sa renommée et son enrichissement est la production de perles marines. La région de Broome était en effet au 19e siècle le plus grand gisement mondial de perles. Aujourd’hui l’industrie est beaucoup moins importante mais on y trouve tout de même de belles collections de perles. La conclusion de cette étape a Broome se déroule de nuit avec la levée de la pleine lune dans la baie et l’apparition d’un escalier d’or s’élevant vers le ciel. Les photos ne rendent pas vraiment la même chose que l’on a vu mais voici une image d’internet. En prenant des photos de ce phénomène nous avons eu la surprise de voir apparaitre un visage dans le ciel que moi j’identifie à celui de Charles Darwin mais à vous d’y reconnaitre qui vous voulez !


Notre route continue pendant 900 km sans grande découverte ou ballade passionnante. Nous avons fait ce trajet en 2 jours et avons traversé uniquement 2 villes, Fitzcroy et Hall’s Creek dont la population était majoritairement aborigène. Cette région, le Kimberley, regorge d’un arbre très typique : le baobab. Cet arbre, très bien adapté à résister à la sécheresse (dès lors qu’il y a une saison humide pour se ressourcer) et aux incendies, est un mastodonte dans la végétation alentour. On retrouve aussi de très beaux oiseaux comme les mandarins ou les cacatoès blancs à houppette jaune (cousin de notre pigeon rose du début, qui se fait rare par ici).   

selon, les aborigènes, quand cet arbre est en fleur, c'est le moment de ramasser les oeufs de crocodiles

Le plat pays du Kimberley

Un baobab que les colons utilisés comme prison passagère pour les aborigènes

Baobab

Coucher de soleil sur le Kimberley

Oasis dans le Kimberley 

Enfin dernière étape dans le Western Australia : Kununurra. Deux activités principales dans cette ville située à 40 km de la frontière avec le Northen Territory : l’agriculture et les mines… de diamants. L’agricutlrue d’abord, est permise par un vaste réseau d’irrigation lié à la présence du plus grand lac artificiel d’Australie : le lac Argyle. On y voit ainsi de grands vergers de manguiers, de bananiers, bois de Santal et de nombreux légumes du Sud (pastèques, melons, tomates, aubergines etc.). Viennent ensuite les diamants. Marilyn disait : « Diamonds are a girl best friend », mais malheureusement cet ami est très sélectif… Kununurra et les environs produisent un tiers des diamants mondiaux, faisant du lac Argyle le plus gros gisement mondial. Mais attention ce gisement a une particularité : 1 diamant sur 1 000 est coloré soit en rose, champagne, vert, violet, bleu etc. tout en restant un diamant… Donc si vous pensez que le diamant blanc est cher, oubliez le diamant rose. Le plus petit diamant rose que nous avons vu (pas monté, juste taillé) faisait la taille d’une demi crotte de puce et coûtait 4 000$... Je ne vous cache pas que je suis ressorti bredouille. Pas de perles, pas de diamants mais je ne désespère pas l’Australie a encore de nombreux trésors a nous dévoilé.
Avant de quitter Kununurra, nous nous sommes balladés dans le parc national pour voir de curieuses formes géologiques et nous sommes montés un peu nostalgique et complètement transpirant sur la colline Kelly. Nous avions promis à Kelly de monter cette colline surplombant Kununurra, lieu très symbolique pour elle (demande en mariage oblige).
Parc national à Kununurra

Vue de la colline Kelly

Lac Argyle

Hops'Olette et son passage en Northern Territory

Nous avons traversé la frontière le lendemain en laissant derrière nous le Western Australia, terre d’accueil pour nous.      

Une page se tourne mais une autre s’écrit ! Le Northern Territory, le ch’nord d’ici, n’a rien a voir avec le ch’nord français ! Ici pas de biloute, de chicons ni même de patate (sauf douce) mais plutôt des crocodiles, des palmiers, des lezards à collerette, des oiseaux et des fleurs de toutes les couleurs. Nous sommes au pays de Crocodile Dundee ! Ici, sous les tropiques, on ne parle plus d’été ou d’hiver mais de saison sèche et saison humide. La saison sèche dure d’avril à novembre et tient son nom de l’absence de pluie, pendant 5 mois aucune goutte d’eau ne tombe. Cela reste cependant la période la plus agréable avec une température moyenne de 30°C la journée et 19°C la nuit. En effet, pendant la saison humide l’atmosphère est beaucoup plus lourde. Même si les températures sont un peu plus élevées, c’est surtout l’humidité de l’air qui rend cette chaleur insupportable. Elle peut être comparée à la saison des moussons avec parfois quelques cyclones.
Notre premier arrêt dans le Northern Territory est Katherine, la troisième plus grosse ville de l’état. Nous avons surtout profité de sa source chaude naturelle (32°C) et du parc national de Nutmiluk. Pour découvrir le parc national nous avons loué des canoës pour la demi-journée afin de parcourir les gorges. Trois quarts d’heure de canoës pour arriver à un coin baignade sécurisé et magnifique. Lors de cette ballade, nous avons rencontré notre premier crocodile… à 5 mètres de nous. Nous sommes désolés nous n’avons pas de photos à vous montrer nous avons préféré pagayer. Pas de réel danger mais l’émotion nous a fait prendre les pagayes à notre cou. Il faut savoir qu’il existe 2 espèces de crocodiles « freshies » qui vivent en eau douce (comme notre copain) et les « salties » qui sont les crocodiles marins (mais qui aime bien l’eau douce aussi). Si les « freshies » sont relativement petits, timides et plutôt pacifique (enfin ça reste quand même des crocodiles !), les « salties » peuvent atteindre 4 à 5 mètres de long et sont beaucoup plus agressifs. Conclusion, quand on voit un panneau « risque de crocodiles » on fait demi-tour sans regret. Après ces ballades aquatique et terrestre, nous reprenons la route pour notre objectif : Darwin. 
Voila à quoi ressemble le moment "rédaction du blog" lorsque l'on est sur la route

Julien Dundee

Des wallabies


Nous décidons de rester 2 semaines à Darwin et d’utiliser notre procédé habituel à savoir travail contre logement et nourriture. Nous atterrissons chez Claire et Tony, un couple anglo-australien qui cherchait de l’aide pour le jardin et le bricolage de la future maison. Claire, ancienne backpackeuse (la trentaine) ayant trouvée l’amour lors de son voyage est aujourd’hui prof d’anglais dans un lycée local. Elle nous fait partager chaque soir sa passion des voyages en Asie, notamment à travers sa cuisine végétarienne et épicée. Je dois avouer que, contre toute attente, cette période végétarienne est très appréciable au vu des conditions climatiques. Tony, plus âgé, a expérimenté plusieurs boulots : la marine, mine d’or, stockman en station. Il est aujourd’hui à plein temps sur la construction de la maison et ce n’est pas rien puisqu’il fait tout, tout seul ! Nos tâches quotidiennes passent de l’arrosage des plantes au ponçage des poutres métalliques en passant par le dénudage de fils électrique. Pas très agricole me direz-vous, mais bon la région ne s’y prête pas vraiment et puis on a le droit à une petite lune de miel, non !? Parce que en effet nous ne travaillons que 3 à 4 heures par jour, ce qui nous laisse le reste de la journée pour profiter de la vie tropicale de Darwin. Lors de notre temps libre, nous promenons dans les jardins botaniques de Darwin ou encore dans les zones humides et forêts tropicales des alentours. Nous nous baignons dans les sources naturelles où Julien ne grimace pas pour rentrer dans l’eau (c’est un gros challenge). Nous flanons sur le bord de mer en dégustant des glaces aux parfums d’ici. Nous découvrons l’histoire de la ville et de la région ainsi que la faune locale grâce au musée. Les baignades se font obligatoirement dans les sources sécurisées ou dans les parcs aquatiques puisque le mer qui borde Darwin est infestée de crocodiles, méduses mortelles, requins et autres créatures sympathiques (ici tout le monde veut te bouffer, du moustique au crocodile). Mais pas de regret, le mode de vie australien c’est aussi savoir éviter les dangers, profiter de la vie et des richesses naturelles de la région. Nous nous sommes même fait une soirée française grâce à l’alliance française de Darwin qui proposait une soirée cinéma (Timbuktu) avec vins et fromages à volonté. Nous commençons notre deuxième semaine à Darwin avant de reprendre la route vers le sud et l’agriculture. Nous avons déjà des contacts pour nos futurs boulots mais on vous en dira plus dans 2 semaines quand nous aurons ressorti nos petites laines et réintégrés nos habits de travail.

Couché de soleil sur les zones humides et les crocodiles de Darwin


Quelques merveilles du jardin botanique :



1 commentaire:

  1. Ah-ah !!! Juju en mode Dundee et ça ne veut pas se baigner à cause d'un panneau 'attention aux crocros' mais faur y aller, tu plonges et puis tu ressors ^^

    Jolies photos, sacré voyage, profitez en bien

    KISS @plouf

    P.S : c'est totof

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